Extrait du journal

Nous n'aimons pas beaucoup le projet de M. Morin. Nous préférons aux ré unions partielles la réunion générale de tous les électeurs de la Seine. Nous se rions surpris si une réunion de ce genre tournait à la puérilité du mélodrame, et si tous les esprits étaient aussi facile ment dupes du cœur. Quant au programme radical qui a été voté sans discussion, sans réserves, au milieu de l'enthousiasme, il ne saurait être intégralement accepté au dehors. Il ne répond plus à l'état actuel du parti républicain. Tout le.monde n'a pas le privilège d'avoir été élevé dans le caté chismè radical, et, parmi ceux qui l'ont ap pris dès leur jeunesse, quelques uns ayant soumis leur foi à l'esprit de critique, les scrupules ont envahi - leur orthodoxie. Faut-il les excommunier? Soit! Nous verrons de quel côté sera la majorité, et quels sont ceux qui mériteront le. mieux le nom de « séparatistes. » Il est vrai que les radicaux intransigeans, lorsqu'ils au ront la majorité quelque part, ville ou village, auront la ressource de nous prier de là ; Nous nous appelons la France ! Nous les laisserons dire et nous nous contenterons de les compter. Nous som mes résignés , daim les deux grandes épreuves que nous allons traverser, à faire la part du feu. Nous n'ignorons pas que quelques élections seront très malheu reuses, Nous connaissions d'avance celle de M- Victpr Hugo comme délégué du conseil municipal de Paris, et voilà pourquoi, lorsqu'elle s'est produite, nous avons déclaré qu'il ne fallait ,pas s'en effrayer. Une personne d'esprit nous a répondu : On doit demain me cou-...