Extrait du journal
toutes les tracasseries, toutes les vexations que peut imaginer un misérable esprit de chicane. Il faut exécuter le Concordat de bonne foi, selon son esprit, avec un sincère désir de conciliation, sinon il vaut mieux l'abolir. Mais M. Dupuy-Dutemps, et les quatre ou cinq membres de la commission du budget, au nom desquels il a parlé, savent à merveille que l'abrogation du Concordat n'est pas une chose qu'il soit facile de faire accepter à la très grande majorité des électeurs. Ils le savent si bien que, si rigoureux et si serrés qu'ils soient sur l'ap plication stricte du Concordat, ils n'ont pas osé aller jusqu'au bout de leur principe. Ils mouraient d'envie de supprimer, en même temps que les évêques non concordataires et les vicaires généraux, une bonne partie du clergé affecté au service des paroisses. Ils prétendaient que le Concordat, bien in terprété, permettrait une vaste hécatombe dans le bas clergé. Mais la hardiesse leur a manqué pour porter ce coup décisif, et ils se sont résignés à en ajourner l'exécution à des jours meilleurs. Ce qu'ils proposaient donc, c'était le commencement d'une réforme plus éten due, un premier coup de marteau à frapper sur l'édifice concordataire. Le gouverne- j ment ne les a pas soutenus, il les a même combattus avec assez de fermeté, il faut l'en féliciter. La Chambre, la majorité de la Cham bre ne les a pas suivis, et elle mérite d'en être louée ; mais quand nous disons la majorité de la Chambre, il est bon de noter qu'il ne s'agit pas de cette majorité de con centration républicaine, la seule que le gou vernement reconnaisse, la seule à laquelle il adresse en toute occasion de pressants, de tendres et souvent d'inutiles appels, non, car près de 200 voix, cette fois encore, se sont prononcées contre l'opinion du gouvernement, et ce 3 200 voix, il n'est pas besoin de le dire, appartiennent au parti radical. C'est ainsi qu'est conçue la concentration républicaine, c'est ainsi que les radicaux la comprennent et la prati quent sans qu'il leur en coûte la plus lé gère concession....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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