Extrait du journal
minutes dont le soleil, le Bosphore et Byzance furent à peu près seuls l'illustration et la gloire. A Jérusalem, le couple impérial devait entrer au milieu des palmes et des acclamations du peuple juif. En Europe, sur la foi des télégrammes allemands, ou s'est froissé de voir plagier l'entrée divine do Jésus, qui triompha un jour de printemps, quelques jours avant de mourir. Que les âmes religieuses se rassu rent. Il y a eu très peu de palmes ; le peuple juif était représenté par quelques centaines d'émigrés polo nais coiffés de casquettes en peau do lapin, qui sont laides; et ce n'était point le printemps, il n'y avait pas do fleurs. Mais Jérusalem, depuis lo mont du Mauvais-Conseil et Hoceldama, le Champ du-Sang, jusqu'au torrent méphitique et desséché d'Hebron, semblait une grande vallée de Josaphat, le plus triste et le plus désolé des cimetières. Et lo discours môme que, dans l'église du Mouristan, l'im périal pèlerin prononça debout sur les marches de l'autel, n'effaça pas cette impression,—qui, pour.les Allemands de Jérusalem, fut pénible, d'une entrée mal réussie, parce qu'elle n'eut ni la grandeur de l'humilité, ni celle du triomphe. Il en avait été ainsi dans toute la Palestine. Des agences officieuses ont télégraphié que, sur le passage de Guillaume 11, la population se pressait. Cela n'est pas exact : il n'y avait personne sur les rouies. Que les habitants do la Palestine soient « gens de col roide », ou que la police ottomane, par crainte d'un attentat anarchiste, les ait empêchés de venir, le fait est qu'ils ne sont pas venus. , Le troisième, acte fut Damas. Il n'a pas ressemblé aux deux autres. Là seulement les acclamations do la foule ont, pour lo couple impérial, accompagné lo bruit du canon et le son des cloches. Or, par un phé nomène assez étrange, les Allemands ont maintenant des intérêts commerciaux ou religieux ou agricoles un peu partout, excepté à Damas. Le succès de cette réception tient à des causes quo je dirai tout à l'heure. L'acte, du reste, a ou un prologue et un épi logue : l'arrivée et lo retour à Beyrouth. Ils ont été d'une extraordinaire froideur....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
En savoir plus Données de classification - déroulède
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