Extrait du journal

PARIS» 21 SEPTEMBRE. Le Pays"assure que nous nous sommés trompés lorsque nous avons dit, en ee qui concerne la Pologne et l'intervention di plomatique, que tout était fini. Nous de mandons très humblement pardon au Pays; mais nous n'avons rien dit du tout de notre propre fond! Qu'aurions-npus pu dire? On ne nous fait pas dé confi dences, et qui ne sait rien ne doit au public que son silence. C'est lui, le Pays, qui avait daigné nous informer que la question polonaise, aucun incident nou veau ne s'étant produit et ne devant se produire, se trouvait close par la réponse du prince Gortchakoff. Nous avons répété ce qu'il insinuait, rien de plus, en ajou tant, en toute modestie : Et je le crois, Seigneur, puisque vous me le dites! Depuis, le Pays s'est ravisé, et il donne à entendre que rien n'est fini et qu'il sur viendra quelque chose. Nous le croyons de même. Il j a plus::*quand même le PflM. If durait pas rendu ce dernier oracle, nous aurions supposé facilement, après la lecture du Mémorandum, que cette pièce pour rait bien être regardée par les trois puis sances comme « un incident nouveau. » A cette place où nous avons pour mission de relever jour par jour les symptômes qui caractérisent la situation générale des affaires en Europe, c'est notre devoir de contrarier quelquefois les opinions d'un publie plus facile à se laisser entraîner que nous-mêmes à toutes les illusions. Ce pu blic, depuis trois semaines, est optimiste ; il est persuadé que personne ne souhaitant courir les risques d'une guerre euro péenne , la question polonaise s'éteindra d'elle-même. C'est par tjrop oublier que les questions politiques, une fois posées et engagées d'une certaine façon, contiennent en elles-mêmes une part de fatalité qui domine la volonté des hommes, et des plus puissans d'entre les hommes. Qu'on lise aujourd'hui les journaux anglais ! S'il...