Extrait du journal

La seule conclusion que l'on puisse rai sonnablement tirer des deux communiqués d'hier est que la bataille de l'Aisne conti nue et que les actions partielles entre les quelles elle se décompose tournent en ma jorité à notre avantage. Les Allemands n ont pu enfoncer notre front ni à l'est de Boissons, vers Craonne, ni à l'ouest, vers ic-sur-Aisno, où nous avons presque im médiatement reconquis le terrain perdu un moment sous le poids de l'attaque de forces supérieures. La lutte se poursuit, avéc des alternatives de succès et d'échecs sur la ligne de hauteurs qui portent les forts à l'est et aji nord de Reims : si nous n'avons pu, au nord, nous maintenir sur les collines de Brimont à moitié conquises, nous avons pris celles de la Pompelle, au •sud-est de la ville. Des hauteurs qu'ils tiennent encore, les Allemands se sont acharnés à bombarder la cathédrale « sans raisons militaires ». Et 011 ne voit pas quelles autres raisons pourrait avoir cet acte monstrueux : si les Allemands croient bous décourager dans une lutte qui est vraiment pour nous une guerre d'indépen dance en détruisant même nos plus beaux et historiques monuments,, ils se trompent fort. Ils ne feront que s'aliéner de plus en plus l'opinion de tous les neutres. Si, sur le front Vie, Boissons, Reims., la situation change peu, nous continuons à progresser légèrement à l'ouest et à 1 est : sùr la rive droite de l'Oise, dans le Noyonnais et dans le nord de la plaine de Champagne où nos troupes ont enlevé le village de Souain, au nord de Suippes, entre Reims et l'Argonne. De ce dernier côté, et plus à l'est encore, il semble que la lutté se ralentisse : |...