Extrait du journal

pour établir l'ordre constitutionnel. La junte , en vous annonçant le rétablissement de cette égide de la liberté civile, ne peut se dispenser do vous adresser sa voix , et d'exciter votre honneur et votre gloire à en faire un usage digne de vous. Que es droit serve à la propagation des lumières et des vertus j mais jamais vous n'en abuserez pour satisfaire des haines particulières. Dans votre sagesse, employez-la à faire jouir le gouvernement et vos semblables de vos lumières et du fruit de Vos! veilles, d'une manière qui réponde aux égards dus àla sagesse du gouvernement, et à ce que l'égalité des droits exige d'homme à homme. C'est ainsi, qu'après avoir donné au Monde-le premier exemple du maintien de l'ordre et de la vertu dans les révolutions poli» tiques , vous leur donnerez aussi celui de la modération , daus l'exer cice d'un droit dont jusqu'ici aucune nation n'a su jouir sans se livrer à des excès.» Le 10 mars 1820. A lacbambre de la junte. ( Suivent les signatures. ) Le ministre de grâce et de justice a adressé aux autorités judiciaires la circulaire suivante : • A la date de ce jour, le Roi m'a envoyé le décret suivant : « Désirant prouver combien je desire vivement que le noble peuple espagnol jouisse dès ce jour des bienfaits que lui accorde la constitution dé la monarchie , sanctionnée par les Cortès , et que j'ai jurée , j'ai déclaré , d'après l'avis de la junte nommée par mon décret du 9 de cd mois , qu'à dater de ce jour toutes les dispositions qu'elle renferme aient leur plein et entier effet, et particulièrement celles qui sont relatives hla sûreté personnelle et àla liberté de la presse j eu conséquence, les juntes de censure qui exisloient en iBi4 , tant daus la Péninsule que dans les provinces d'outre-mer , seront immédiatement rétablies et com posées des mêmes individus qu'à cette époque, jusqu'à ce que les Cortès, a qui ce pouvoir appartient, les aient confirmés ou aient procédé àde nouvelles nominations. » Le 11 mars 1820. Le duc de San-Fernando reste en place , du moins jusqu'à présent j il à même été applaudi paç le peuple. »-...