Extrait du journal

On écrit de Madrid, ie 18 novembre « Nous * avons entendu dire que le, ministère va se com pléter décidément de la manière suivante rte général Nar vaez sera ministre de la guerre, et MM. Hùete et Montes de Acca seront appelés aux portefeuilles de l'intérieur et do la mariné. » On parle de la dissolution ; mais rien ne semble être encore définitivement arrêté à cet égard. » On lit dans El Castellano : « Pour s'expliquer jusqu'à un certain point les alterna tives si fréquentes qui ont lieu à la Bourse de Madrid, il faut ne pas perdre de vue que les partis se servent de tous les moyens qu'ils ont à leur disposition pour satisfaire leurs leurs vues particulières et qui influent puissamment sur la hausse ou la baisse du papier. Hier, par exemple, nous avons entendu dire que la baisse notable qui a eu lieu sur nos fonds devait être attribuée aux offres faites par un agent de change àun prix très inférieur à celui de la veille, en disant qu'il pourrait se. remplacer facilement de tout ce qu'il voudrait. Cela a causé une certaine sensation, mais cette sensation s'est dissipée en quelque sorte quand on a vu un autre agent de change proposer d'acheter toutes les, valeurs de ce genre qui seraient offertes à un prix, supé rieur à celui que l'on demandait; l'on s'est alors aperçu que la première offre n'était pas sérieuse. Ces manœuvres, qui; consistant à faire courir des bruits tantôt avantageux, tan-i tôt contraires, et d'autres moyens du même genre, sont; très fréquens à la Bourse. 11 nous semble que le gouverne ment devrait exercer sur eet établissement une certaine: surveillance afin de savoir avec exactitude tout ce qui s'y passe et quels sont les moyens que Ton emploie pour nuire au crédit et au gouvernement lui-même; et s'il était prouvé que dans les circonstances actueHes cet établissement, au lieu de rien produire d'utile, cause au contraire de grands dommages à des personnes imprudentes, il faudrait le faire fermer ou prendre toute autre mesure que conseillera le bien de la patrie, le véritable crédit public et la protection que la morale publique et les intérêts particuliers exigent du gouvernement, et que celui-ci exerce sur les autres maisons de jeu. »...