Extrait du journal

que des deux côtés opposés il se fait des efforts simol tiriés pour provoquer une pareille crise ; il y a des gens qui veulent se dêbarrassser de la liberté, comme il y en a qui veulent se débarrasser de la monarchie. C'est à ce double péril qu'il faudra parer, et nous croyons que le gouvernement piémontais y sera bientôt forcé. Ce n'est pas seulement dans la Chambre que se fait le travail de la démagogie ; ni le Piémont, ni l'Autriche, ni la France n'ignorent les préparatifs qui se font dans les cantons suisses limitrophes, et les desseins des réfugiés agglomé rés sur ce p int. Tant que ces desseins trouve ront un appui dans le sein môme de la législa ture, il ne pourra y avoir rien de stable, rien de sûr, rien de régulier en Piémont. Il est donc aisé de prévoir qu'avant peu de temps le jeune Roi se trouvera inévitablement amené à dissoudre la ! Chambre. Les conseils ne lui manqueront point pour l'engager à n'en pas convoquer une autre, et â garder le pouvoir pour lui seul ; mais ces conseils ne doivent point venir de la France. Notre intérêt, que le Piémont ne tombe point dans des désordres qui entraîneraient de fatales atteintes à son indépendance extérieure et à sa nationalité ; c'est aussi qu'il y ait sur notre frontière un Etat libéral avec des institutions conformes aux nôtres , et que le régime constitutionnel conserve au moins es dernier refuge dans la Péninsule italienne. Si le gouvernement fiançais était appelé à donner des conseils à celui du Piémont , nous croyons que c'est dans ce sens que devrait s'exercer son in fluence....