Extrait du journal

M. Lloyd George et M. Mac Donald ' (DE NOTEE CORRESPONDANT^ Londres, le 23 avril. Les relations entre le parti socialiste et le parti libéral sont tendues, très tendues même. Les libéraux reprochent aux socialistes, qu'ils ont mis au pouvoir, cela est in contestable, de faire preuve envers eux d'une noire ou rouge ipgratitude, de les traiter avec un dédain affecté, de ne jamais les consulter les chefs libéraux s'entend et de leur faire de l'op position au Parlement et aux élections partielles. Il 3' a quelque temps, à la réunion du parti libéral, AL Lloyd George s'est exprimé sur cette situation avec énergie, et mardi, dans le Pays de Galles, il a dit publiquement ce qu'il pensait des conditions humiliantes dans lesquelles les socialistes espèrent être soutenus par un parti envers lequel ils ne dissimulent pas leur hostilité. « Pourquoi M. Mac Donald, qui est résigné à accepter la parole de l'Allemagne, ne montre-t-il pas la même grandeur d'âme à ses compatriotes libéraux? » a demandé M. Lloyd George, c M. Mac Donald est grisé par le pouvoir; mais il a tort de ne pas coopérer franchement avec le parti libéral; sans lequel il ne peut compter sur la sympathie de la Chambre des Communes; cela est mauvais pour le gouvernement, cela rac courcira sa durée et cela affaiblit son autorité.,» Après avoir critiqué les actes du gouverne ment socialiste, qui n'a pas su avoir une politi que et s'est taillé un vêtement dans la défroque conservatrice et libérale, M. Lloyd Geor-ge 2 fini par conseiller au gouvernement socialiste de coopérer avec les libéraux, qui sont prêts à l'ai der. . Cette mercuriale de M. Lloyd George, adres sée à AL AlacDonald à l'occasion de la présenta tion du budget à la Chambre des Communes, est assez significative. M. Lloyd George a évité soigneusement, dans sou discours, tout ce qui pouvait avoir l'aspect d'une menace, mâis il ne faut pas se tromper sur le sens et l'importance de ses conseils. Il n'est guère possible à Al. Alac Donald de laisser passer sans y répondre le dis cours de AL Lloyd George, qui a insisté sut l'unité du parti-libéral. Cette unité, il n'est pas du tout impossible que l'attitude des socialistes envers les libéraux ne contribue à la rétablir et à l'affermir....