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Journal des débats politiques et littéraires, 25 juillet 1888

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Journal des débats politiques et littéraires
25 juillet 1888


Extrait du journal

Berlin, le 24 juillet. (D'un correspondant occasionnel.) Voici les renseignemens qui me sont par venus sur l'entrevue de Petherhof. Les deux empereurs ont manifesté à plusieurs reprises leur ferme résolution de maintenir la paix. L'empereur Guillaume a déclaré qu'il ne tire rait l'épée que s'il était provoqué. Quant au tzar, il fera tout pour que la paix ne soit trou blée ni en Orient ni en Occident. Rien n'a été signé ; aucune stipulation n'a été faite. Cependant l'empereur d'Allemagne aurait promis de ne favoriser aucune tenta tive de ses alliés qui aurait pour but de por ter atteinte à l'influence russe en Orient. Vienne, le 24 juillet. On annonce que le ministre des finances de Serbie arrivera bientôt à Vienne, dans le but d'essayer de contracter un nouvel emprunt. Rome, le 24 juillet. M. Gérard n'a pu remettre à M. Crispi la Note relative à Massaoua, le président du Conseil d'ltalie ayant changé son jour de ré ception. M. Gérard lui a fait parvenir cette Note par lettre. Rome, le 24 juillet. M. Crispi, qui devait aller à Pouzzoles, fait dire qu'il no s'an ira pas de Rome, où le re tiennent des affaires extérieures et intérieures de la plus haute gravité. Cependant, on dit que M. de Bismarck ira à Kissingen, oh il au rait une entrevue avec le comte Kalnoky, à laquelle assisterait M. Crispi. La plupart des journaux s'occupent de l'ar ticle que vous avez publié sur le traité de commerce; vous pourrez leur répondre, s'il y a lieu. Seul le Popolo romano reconnaît que, si la guerre des tarifs se perpétue, la faute en sera au gouvernement italien. Cet aveu est à noter, les Italiens se décidant difficilement à reconnaître qu'ils pourraient avoir tort en une occasion quelconque. La crise vinicole en Sicile est assez grave et motive de fréquens recours au gouverne ment, qui répond ce qu'on répond toujours : qu'il fera pour le mieux, et qu'il compte sur le patriotisme des vignerons pour souffrir et se taire, sans murmurer. La gravité de la crise tient à ce que les plantations de vignes ont été faites à l'aide du crédit et de valeurs de circulation négociées aux banques, ce qui donne à la crise un caractère commercial au tant qu'agricole. Le bruit a couru que le Bey de Tunis était mort. La Ri forma dit à cette occasion que la mort de ce Bey n'aurait aucune conséquence politique, mais elle ajoute que tout va au plus mal dans la Régence depuis l'occupation fran çaise et elle prétend que l'administration y est détestable....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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