Extrait du journal

La Chambre a renvoyé à la commission de renseignement, après déclaration d'urgence, un projet de résolution de M. Engerand con cernant la date des vacances .scolaires et des distributions de prix. Il est entendu, et M. Guist'liau a tenu à le spécifier, qu'il s'agit d'aboutir cette fois à « une solution nette, claire et précise ». Ce qu'il y a de fâcheux dans le système actuel de vacances facultatives à par tir du 14 juillet, c'est le relâchement toléré offi ciellement durant quinze jours et qui crée de mauvaises habitudes pour plus de quinze jours. C'est aussi l'espèce de snobisme par suite du quel même des élèves qui n'ont aucune raison de s'absenter se croient obligés de déserter pour n'avoir pas l'air moins distingués que leurs camarades. Tout cela à justement ému le ministre de l'instruction publique et c'est ce qui a provoqué sa récente circulaire dont l'intention, d'après les explications données à la Chambre, ne paraît pas avoir été très bien comprise. M. Guist'hau ne se fait pas de très grandes illusions sur la possibilité de revenir à l'ancien état de choses; il n'a même pas abrogé la circulaire de M. Bienvenu-Martin au torisant le départ des écoliers au 14 juillet, circulaire qui était d'ailleurs inspirée par une résolution de la Chambre. Ce qu'il a voulu, c'est provoquer un nouveau débat et attirer l'atten tion de la Chambre sur les inconvénients du régime actuel. Les vacances facultatives, qu'on avait cru devoir être l'exception, sont devenues la règle par suite de l'évolution des mœurs : le moment est-il venu de sanctionner franche ment le nouvel état de choses? Toute la ques tion est là....