Extrait du journal

Depuis 1918 • on a écrit de nombreux volumes sur la question rhénane. On en écrira d'autres encore. Le principal défaut de la plupart des auteurs est d'avoir con fondu le désirable avec le possible. Quand on disserte sur cette question délicate, on oublie trop souvent que la France n'est pas libre d'agir à sa guise sur le Rhin. Elle a signé le- traité de Versailles, dont elle réclame la stricte exécution. Il ne lui est donc pas permis d'entreprendre en Alle magne une politique contraire aux stipu lations de ce traité. Notre gouvernement le sait. Aussi a-t-il certainement observé une grande réserve en la matière. Il a même poussé le scrupule jusqu'à décourager par des actes positifs les efforts du Dr Doren faveur de l'établissement d'une Rhénanie autonome. Aujourd'hui encore, malgré l'insurrection allemande contre le traite de Versailles, il s'abstient de toute immixtion dans les affaires intérieures rhénanes. C'est le secret de Polichinelle que le Dr Dorten voit d'un mauvais œil M. Tirard, et qu'il souhaite la venue d'un haut-commissaire français mieux disposé pour les autonomistes rhénans. C'est sans doute pourquoi certains Britanniques ten tent de détourner vers l'Angleterre les sympathies rhénanes. Mais la publication de l'Observer est une mauvaise action, car elle augmente la confusion et retardé la conclusion d'un accord désirable entre la France et l'Angleterre. Ele s'inspire du plus triste esprit de rivalité....