Extrait du journal

Berlin, 16 octobre. Les bataillons de la garde sont revenus hier de Kalisch. Sans examiner l'effet qu'on a voulu obtenir de eette superbe réunion de troupes, nous dirons cependant que le but d'éveiller un esprit de fraternité entre les soldats russes et prussiens est loin d'être atteint. La distance morale entre les deux nations et leurs armées est beaucoup trop grande encore. Le principe d'honneur qui germe dans la jeune armée prussienne, l'abolition de tontes les peines corporelles et diffamantes, la liberté de penser qui ne réduit pins le soldat à n'être qu'une simple machine, et mille autres circonstances encore dues à l'esprit progressif du temps, ont soulevé dans lé cœur du soldat prussien un sentiment pénible d'in dignation à la vue des lois à demi barbares encore qui régissent l'armée , rûsse. Les Russes, de leur côté, ne se sont pas non plus fort empressés à fraterniser avec leurs nouveaux camarades. 11 était défendu d'ailleurs aux simples soldats russes de sortir de leurs camps et d'entrer dans celui des Prussiens. ( Gazette de Leipzig. )...