Extrait du journal
He droit des pauvre». Nous avons informé nos lecteurs de la décision qui vient d'être prise par les directeurs de théâtres parisiens, et déjà appliquée par l'un d'eux, décision d'après laquelle le droit des pau vres, au lieu d'être oompris comme jusqu'ici dans le prix du billet, sera perçu en sus de ce prix. Il s'agit, en réalité, d'une augmentation du tarif des places. Nom bre de gens penseront que ce tarif est déjà fort élevé; ! ils gémiront, non sans raison, de le voir s'accroître encore. Mais, après tout, les directeurs, sauf ceux ,4es théâtres subventionnés, ' sont, mitres. riiez eux ; d'expérience seule pourra montrer s'ils ont où n'ont pas fart un bon calcul en supposant que la majora | tion de 10 O/Ô n'atteindra pas plus d'un dixième de leur clientèle. Eu tous cas, ils ont éprouvé dès à présent -une désagréable surprise. La Société des auteurs et compositeurs dramatiques a re fusé do considérer les dix centimes additionnels comme affranchis du prélèvement qui lui revient. Elle a fait à ce sujet un raisonnement fort simple et, semble-t-il, assez concluant. Aujourd'hui, dit elle, quand le spectateur paye dix francs un fau teuil d'orchestre, ces dix francs comprennent le droit des pauvres, et la redevance due aux auteurs se cal cule néanmoins sur dix francs; demain, quand le : prix du billet sera de onze francs, ces onze francs com prendront aussi le droit des pauvres; pourquoi la redevance ne se calculerait-elle pas sur onze francs? A cela, les directeurs ont répondu qu'il n'y avait pas de raison pour que la mesure prise par eux profitât aux } auteurs. --Pourquoi pas à nous aussi bien qu'à vous 1 ont riposté leurs interlocuteurs, en ajoutant que peut être, d'ailleurs, l'affluence diminuerait et que, dans ce cas, il y atirait perte pour leur caisse s'ils ne par ticipaient pas à l'augmentation. Après discussion, l'en tente a fini par s'établir sur une solution élégante. 11 a été convenu' que le bénéfice plein de l'augmentation...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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