Extrait du journal

qu'on appelle «les pigeons du capitaine de port ». Elles étaient là, balancées sur leurs ailes, mêlées aux voiles, le cou tordu, les pattes rentrées, les unes grises, d'autres presque blanches, d'autres d'un mauve teinté de rose, plusieurs tachetées d'un peu de noir. Elles volaient pour le plaisir, pour se montrer, ne plongeant guère, toujours à portée dea yeux, autour de la maison blanche du capitaine, qui ne sortait plus pour les regarder, ayant trop l'habitude. Un Rochelais vint me prendre, et me conduisit à travers la ville. . N'admirez-vous pas, me dit-il, notre Hôtel de Ville, avec son escalier momi-; mental, son campanile où se dresse un Henri IV.de faïence émaillée? Aimez-vous l'a Porte de l'Horloge? Etes-vous curiedx des vieilles: maisons, des rues à arcades si nombreuses ici ? Que préférez-vous? r J'aime tout cela, Monsieur, niais comme des choses déjà vues ailleurs ; je préfère les allées de tamaris, là-bas, le long du chenal, d'où l'on aperçoit la;ville, et' les chaloupes qui glissent entre les vieilles tours, et les mâts par derrière", comme un petit taillis. Il n'y a point d'entrée de port plus romantique que là. vôtre. Et je m'en allai, de nouveau, suivànt.ie flot qui descendait, regardant les pointes de vase molle qui s'allongeaient aq bout des terres basses, les jetées dont les ex trémités se perdaient dans la brume, le canal que remplissait tout entier, de son remous, le petit vapeur partant pour ron. Quand il se fut effacé, il n'y eut plus,...