Extrait du journal

Par suite d'une contestation avec le conseil municipal d'Evreux, les Frères de l'école chrétienne viennent d'abandonner l'établissement qu'ils avaient dans cette ville; ils se sont retirés. Il paraît que leur retraite au rait vivement émil la population, qui aime les Frères çt qui a raison de les aimer; car aujourd'hui tous les pré jugés sont tombés, et l'on convient assez unanimement de la bonté des écoles tenues par eux. Le National annonce même que quelques uns des conseillers muni cipaux auraient été insultés dans les rues. Nous blâme rions ces désordres plus sévèrement que personne, nous n'avons pas besoin de le dire. Nous ne distinguons pas entre les émeutes; nous les condamnons toutes, quel qu'en soit le prétexte ou la cause. C'est une dé testable habitude que celle de se faire justice par des voies de fait; elle n'est encore que trop répandue dans notre pays ; elle proteste tristement contre ce progrès de nos mœurs dont on parle tant et auquel nous aime rions à croire. Il y a des lois pour réparer une erreur ou redresser un abus de pouvoir ; il y a des magistrats pour recevoir les justes réclamations de ceux qui au raient été lésés, et pour y faire droit. Nul n'est excusable de recourir à une autre voie que la voie légale. Nous savôns ,au surplus, que l'intention des Frères est d'avoir recours à cette voie légitime ; et, d'après les renseignemens que nous avons eus sous les yeux , la...