Extrait du journal
Bruxelles, 26 novembre. L'ordre du jour appelait, àla Ghambre des Représentai, la continuation de la discussion de la loi sur le timbre, mais à l'ouverture de la séance, M. le ministre de la guerre a demandé la parole pour une communication du gouverne ment. Messieurs, a-t-il dit, dans votre réponse au discours du Trônre, vous avez dit que c< les besoins de l'armée ne man queront pas d'être l'objet de notre vive sollicitude. » Cette déclaration prouve qua vous pressentiez la nécessité où devait se trouver le département de la guerre de vous proposer des augmentations de crédit sur quelques articles de son budget ;et je viens, Messieurs, vous exposer les be soins auxquels lo gouvernement a reconnu qu'il était urgent de satisfaire dans les circonstances où nous nous trouvons. Vous n'ignorez pas que le désir de maintenir nos dépensés dans les limites les plus étroites que nous permettait la prudence, comme aussi l'intention de laisser dans - leurs loyers le plus grand nombre possible de miliciens, nous a engagé depuis plusieurs années à ne point entretenir pour la cavalerie, l'artillerie, le train et les ambulances, le nombre de chevaux fixé par les arrêtés d'organisation comme effectif du pied de guerre. Cet état de choses ne peut être continué, et il devient in dispensable d'accroître les ressources de ces différens corps, afin que, dans le cas où ils seraient appelés à user de tous leurs moyens d'action, on n'ait pas à leur faire subir une transition brusque qui nuirait essentiellement à la régularité du service. Pour l'artillerie en particulier, il y aurait en même temps à compléter les ressources en harnais et en voitures de parc. La classe de 1837 vient d'être appelée sous les drapeaux. L'arrivée de cette nouvelle classe épuisera en partie ce qui se trouve dans les magasins des corps en objets d'habille ment et d'équipement. Il faut donc former sans retard de nouveaux approvisionnemens poorqueles hommes en congé temporaire ou illimité et les hommes de la réserve puissent être immédiatement disponibles s'ils étaient rappelés. En outre de ces dépenses, que commande une sage pré vision , il en est d'autres qui doivent résulter d'appréciations Inexactes faites lors de l'établissement du budget de l'exer cice courant. ' M. le ministre expose alors les motifs de diverses augmen tations de crédit pour les masses du pain, les frais de route et de séjour, pour achat de médicament, et termine par la lecture d'un projet de loi tendant à accorder au département de la guerre un nouveau crédit de 3 millions 344,930 fr. pour l'exercice courant, en faisant remarquer qu'à la rigueur quelques-unes des allocations demandées pourraient être reportées sur l'exercice 1839. Quoi qu'il en soit, je suis convaincu, Messieurs , dit enfin le ministre, que vous voudrez accorder au département de la guerre tous les moyens d'assurer les services reconnus Indispensables ; et de mon côté je m'empresserai de commu niquer à la commission que vous désignerez pour examiner le prpjet que j'ai l'honneur de vous présenter, des rensei gnemens propres à la convaincre de son opportunité. Le projet de loi a été .renvoyé à l'examen de la section centrale du budget de la guerre, et la Chambre a repris la suite de son ordre du jour....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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