Extrait du journal

On semble éprouver une certaine .diffi culté pour trouver l'homme de guerre qui doit aller, au nom du Conseil suprême, enquêter et contrôler dans les provinces baltiques. Le général Mangin avait été désigné. Il paraît qu'il se récuse. S'il est vrai que l'ancien commandant de la Xe armée ait mis pour conditions à son acceptation qu'on lui fournît les moyens matériels d'exécuter sa mission, on ne saurait que l'approuver. 11 aura fait preuve, en celte circonstance, de plus de sens pratique que les politiques et diplo mates qui président aux destinées du monde. Assurément, 011 se procurera, en cher chant bien, un général qui consentira à assumer la tâche dont on voulait charger le général Mangin. Mais si l'on n'est pas résolu à lui fournir l'instrument matériel dont il a besoin, mieux vaudrait renoncer à l'envoi d'un mandataire. Il est parfaite ment inutile de compromettre une fois de plus le prestige de l'Entente. N'est-il pas. évident déjà que la sommation des puis sances à l'Allemagne n'a rien donné, mal gré la menace économique dont l'exécu tion devrait être en cours? Un délégué, fut-il le plus grand général du monde, qui n'aurait pas la force à sa disposition, a toutes les chances de se heurter à la résistance passive.des soldats-laboureurs allemands qui ont des terres ou qui nour rissent l'espoir d'en' obtenir. El, alors, dans quelle impasse ne se sera-t-on pas fourvoyé 1' ' ' ' -* :...