Extrait du journal

nmnt douze brigades, pour quatre-vingt-dix régiments d'infanterie. Le deuxième facteur est qu'il n'existait à peu près pas, dans l'armée polonaise, d'ar mes antichars, analogues aux canons de petit calibre répandus en très grand nombre dans toutes les unités d'infanterie, petites et gran des, des armées française et allemande. En fait, la division mécanisée fut une sur prise pour l'armée polonaise qui avait voulu l'ignorer. Cette surprise s'accrut du fait que les grandes plaines de Pologne se prêtent particulièrement bien à son action et qu'une longue sécheresse avait rendu les routes exceptionnellement bonnes. Les conditions de notre front sont très différentes. Deux lignes de fortifications très fortes se font face et l'intervalle qui les sépare se rétrécira fatalement de plus en plus. Réalisera-t-on quelque jour la rupture de ces fronts ? C'est le secret de l'avenir. Mais on n'y parviendra certainement que par le moyen d'une artillerie nombreuse, puis sante et de chars dont le blindage primera la vitesse. Quant aux divisions légères, elles devront, sur ce théâtre d'opérations, attendre pour s'employer le jour de la poursuite de l'ennemi en terrain plus ou moins découvert. Ce jour viendra-t-il jamais ? Entre les deux lignes, elles ne trouveront nulle part l'espace, ni les conditions nécessaires, pour pouvoir mettre à profit leur mobilité et "leur vitesse. En somme, quels qu'aient été les rêves caressés par nos techniciens pendant vingt ans, nous reprenons sur notre front la guerre au point où nous l'avions laissée en 1918. À terre, l'artillerie et les chars sont encore seuls susceptibles d'ouvrir la voie, à l'infan terie ; dans le ciel, l'aviation de coopération reprgiylJtoute s°n importance sous la protec tion obligée de l'aviation de chasse. Le bom bardement' aérien de l'arrière aura probable ment, si la guerre dure longtemps, une vio lence de plus en plus grande, mais il risqué, s'il ne vise qu'à la dévastation, de demeurer malgré tout quelque chose d'à-côté. Il est plus décisif d'occuper le territoire de l'ennemi que de le ravager. GÉNÉRAL DUVAL'....