Extrait du journal

Constantinople, 50 novembre. Il y a eu la semaine dernière plusieurs {réunions an Divan, dans lesquelles on a principalement discuté la question de savoir si la Porte Ottomanae devait envoyer une escadre à Tunis, pour soutenir les droits qu'elle s'attribue sur la régence , ou s'il con venait mieux d'adopter à cet égard la voie des négociations. Le Divan parait s'être arrêté àce dernier parti, mais il a été décidé en outre qu'une puissance comme la Porte Ottomane devait ap puyer ses représentations par des moyens qui, bien que n'étant pas de nature à intimider le gouvernement français, puisque la marine turque est dans une infériorité marquée, prouverait au monde qu'on est prêt à faire tous les sacrifices et à affronter tous les dangers dès qu'il s'agit de défendre l'honneur et le bon droit. La Porte Ottomane se conciliera certainement, de cette manière, l'opinion publique, à laquelle elle attache un grand prix depuis l'insurrection grecque, II parait par conséquent certain que des réclamations ont été adressées au cabinet des Tuileries, non seulement au sujet d'Al ger que la France prétend gardera tout prix, comme le dit hau tement l'amiral Roussin, mais aussi à raison de la conduite de l'amiral français devant Tunis, et qu'en même temps l'erdre a été donné d'armer la flotte pour qu'elle puisse prendre la mer au premier signal. On nous écrit de la Grèce que le gouvernement a entamé des négociations avec le cabinet français pour obtenir le dernier versement de l'emprunt. Le cabinet français aurait consenti à payer sous des conditions que le gouvernement grec ne ' saurait accepter. (Gazelle d'Augsbourg.)...