Extrait du journal

Parlement a été l'interprète de la popula tion en lui donnant son approbation. Dans les déclarations qu'il a faites à la Chambre, M. Millerand a fait un dernier appel aux cheminots, à leur bon sens et à leur patriotisme. Il a montré le mal qu'ils allaient faire sans raison en ce moment au pays. 11 a rappelé qu'à côté du senti ment honorable de la solidarité profes sionnelle il y avait place pour le sentiment plus sacré encore de lasolidarilé nationale. Il a même indiqué une solution possible du conflit. Si les cheminots reprenaient le travail, le gouvernement , était prêt, au cas où une demande d'arbitrage serait faite, à constituer une commission arbitrale qui aurait - examiné la question des congés à attribuer aux délégués syndicaux et les règles précises à établir à ce sujet. Le gouvernement a donc été jusqu'au bout disposé à la conciliation: Mais rien né devait servir à épargner la crise, parce qu'elle était décidée d'avance dans l'es prit des agitateurs. Toute la. marche de la grève révèle la domination par quel ques meneurs. C'est le.secrétaire général de l'Union des Syndicats qui a, sans droit, lancé l'ordre ; ce sont les mêmes groupes extrémistes qui cherchent à la généraliser, et qui croient venue l'heure dû bouleversement. Lé gouvernement, au moment même Où il indiquait comment le conllit pouvait se' résoudre, a annoncé les mesures qu'il préhait pour limiter les effets de la grève : mesures pour assurer le ravitaillement et pour assurer l'ordre. Au pays, il demande1 d'accepter les restrictions nouvelles qu'il est obligé de lui imposer. En même, temps il annonce qu'il a mobilisé un certain nombre de sections du réseau P.-L.-M. et qu'il continuera dans la proportion où ce sera nécessaire. Il af firme sa résolution de recourir à tous les moyens que la loi met à sa disposition pour atténuer les effets de la crise et pour faire fonctionner le; service des transports. Enfin il déclare que la justice agira immédiatement si, n'importe où et dans n'importe quelle circonstance, il se produit des appels à la violence. Ces parolès ont été vigoureusement approu-...