Extrait du journal

Il vint à Londres, il vécut beaucoup en France, à Paris, à Fontainebleau, et. comme il était sans véritable culture, il fut ébloui par le luxe. Il devint un peu le romancier des grands hôtels. Même la seule apparence de la richesse et la sottise du confort le séduisaient, parce qu'il avait été pauvre. Il essaya d'être un homme à la mode, de décrire les milieux artistiques. A la veille de la guerre, it nous parlait « de la délicieuse décadence du peuple français ». Sa critique était faible et vulgaire, et autant sa psycholo gie de l'Angleterre moyenne était profonde, autant il paraissait peu apte à comprendre la haute culture, même celle de son pays. Il fut de ceux qui, stupéfaits de la trans formation qu'ils avaient vue s'accomplir, souffraient d'une Contradiction intime, ne pouvant aimer ni l'ancien monde ni le nou veau, et peut-être, fils de puritains, sen tait-il un remords pour avoir fait fortune en décrivant à la fois l'austérité d'autre fois et l'immoralité d'aujourd'hui. C'était un génie réaliste à qui l'âme échappait. JOSEPH AYNARD....