Extrait du journal

Le 28 novembre 1931, le ministère des af faires étrangères hongrois, répondant à une plainte yougoslave, se disait « autorisé à assurer qu'aucune action terroriste, dirigée contre le royaume de Yougoslavie, n'est en train de se préparer ou prête à éclater dans le territoire du royaume de Hongrie ». L'attentat de Marseille vient montrer ce que vaut cette affirmation. Les Hongrois sont-ils désarmés ou seulement émus par ce tragique démenti ? Nullement : à la demande d'enquête sur l'attentat, ils- répondent de la même encre : « La police a procédé à l'au dition de plusieurs centaines de personnes, et vingt et une arrestations ont été opérées. Au cours des recherches il a été constaté qu'aucune personne entendue ou arrêtée ne pouvait être mise en cause à propos de l'at tentat de Marseille. » Ainsi, les autorités officielles étrangères mises en branle par l'enquête française ont trouvé trace des complices de Gheorghiev en Allemagne, en Italie, en Belgique, en Suisse, en Bulgarie. De tous les pays sollicités, il n'en est qu'un dont le gouvernement ne sache rien des criminels ou de leurs accointances : c'est la Hongrie ! On a tout dit en disant cela. 1 J" ■ ' ALBERT MOUSSET:...