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Journal des débats politiques et littéraires, 30 octobre 1910

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Journal des débats politiques et littéraires
30 octobre 1910


Extrait du journal

I,'aftlefce de la C. G. T. La C. G. T. annonce qu'elle croit le moment venu d'entrer en scène; on lira plus loin le texte de son affiche, tel que le publie ce matin son journal officiel, c'est à savoir l'Huma~ nitê. Dans le style injurieux qui lui est habituel, le Comité confédéral déclare la guerre au gouvernement, coupable d'avoir entravé la liberté des entrepreneurs de sabotage ; il provoquera donc des meetings, créera partout de l'agitation ; il se fait fort, en définitive, d'ameuter l'opinion publique tout entière. Cette assu rance n'inquiétera personne. On sait trop et on a trop bien Vu, dans la grève des cheminots, de quel côté se portait l'opinion, et avec quelle sévérité elfe condamnait un coup monté; sans l'ombre d'une rai son, contre les intérêts les plus respectables. La C.' G: T. a beau crier, outrager,-la- ruse est un peu grossière et ne peut abuser que ceux qui s'en servent. Est-ce à dire, toutefois, qu'il soit sans intérêt de voir se manifester ainsi cette détestable organisation? Cer tainement non, et son affiche montrera clairement à ceux qui pourraient en douter encore, que, sous pré texte de défendre des droits syndicaux, elle n'a pas d'autre objet que de préparer et poursuivre une révo lution. Cette fois encore, elle met en avant le même prétexte. Elle affirmé que les libertés syndicalesjiont menacées. En réalité, comme l'a sibiendit M. Briand, la liberté ne sera pas touchée, et c'est la licence qu'il faudra interdire. Mais justement la C. G. T. n'a de; raison d'être que dans l'abus,- dans tous les abus. Si cile existe, c'est qu'on ne s'est jamais occupé d'exa miner ni la régularité des Syndicats dont elle se compose, ni la condition des secrétaires rentés qui la dirigent et qui ne sont pas des professionnels. Si elle agit, c'est pour susciter partout du désordre et pourj entraver ia vie sociale. Elle représente le ferment le plus redoutable à la paix de ce pays. C'est pourquoi son intervention d'aujourd'hui est significative. Son affiche dit nettement : « IL y a quelque chose à faire... » La Chambre, nous y comptons fermement, lui montrera, d'accord avec le gouvernement, qu'il n'y a rien à faire....

À propos

Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.

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