Extrait du journal
On nous écrit de Berlin , le 26 octobre : « La flotte allemande qui, ainsi que je puis vous en donner l'assurance certaine, quoiqu'on nie maintenant le fait, avait reçu de l'ex-pouvoir central l'ordre d'être prête à mettre à la voile, continue provisoirement a stationner à Blechsen près Bremerhafen. Il y a chance pour que la proposition de l'envoyer hiverner à Anvers n'ait pas plus de succès que celle de l'expédier à Trieste, La Belgique ne soucie pas, dit-on, d'un pareil dépôt, et il n'y a, en somme, aucune raison majeure pour dé placer la flotte qui, au moyen de quelques précautions faciles à prendre, pourra très bien passer la mauvaise saison dans sa station actuelle. Cette flotte, pour le matériel du moins, n'est nullement à dédaigner. Elle se compose de trois frégates, de six corvettes à vapeur, de deux frégates à voiles et d'une trentaine de cha loupes canonnières, le tout parfaitement tenu et ap provisionné, et représentant une valeur de plus de quatre millions de thalers (15 millions de francs en viron) . Si l'on se rappelle qu'il y a à peine un an que l'Allemagne a commencé à s'occuper de la formà'ion d'une flotte, et que cette œuvre, entreprise sans res sources assurées, a été réalisée en grande partie au moyen de dons volontaires, on s'étonnera à juste titre de ce que le peuple de l'Europe le plus lent et le plus indécis ait précisément produit de pareils résultats en si peu de temps. Cela vient, du reste, de ce que le besoin d'une marine est plus généralement et beau coup mieux senti et compris en Allemagne que celui d'une centralisation unitaire. » La question de la pairie est tranchée, mais d'uné façon qui ne satisfait aucun parti. Après avoir passé hier au scrutin treize différons amendemens, la deuxième Chambre a adopté, de guerre lasse, le qua torzième à une majorité de 6 voix. Cet amendement fixe à 180 le nombre des membres de la première Chambre, et en recrute un tiers parmi les plus grands propriétaires fonciers du royaume, élus eux-mêmes par des propriétaires. Le principe de l'hérédité est ainsi préalablement écarté, ce qui mécontente grande ment la droite. En revanche, voilà, en outre de la pré rogative, un système censitaire introduit dans la loi électorale, ce qui irrite singulièrement la gauche. - » Le traité qui consacre le droit de la Prusse à main tenir un corps de 2,300 hommes à Rastadt vient d'être ratifié par le grand-duc de Bade, »...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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