Extrait du journal

Noms ne croyons pas devoir terminer cette adresse sans vous faire part de la conduite que Tippoo-sultan a tenue à l’égard des établissements François. M. le chevalier de h'resne, notre commandant , à la prudence et aux talus de qui nous devons sans doute une partie des avantages dont nous jouissons , en aura sûrement instruit le ministre; mais nous croilions manquer à notre devoir , si nous gardions le silence ; d’autant plus que cela peut servir à détruire des idées fausses que des mal intentionnés ou mal instruits ont cherché à donner de ce prince. Tippoo-sultan à la tète d’une armée formidable , est entré dans le Carnate : il porte la dévastation dans cette malheureuse contrée. 11 a ravagé jusqu’aux portes de Madras ; il est revenu à lieues de Pondicnery, assiéger et détruire le fort de Pennacoule. Les propriétés Iran' omises ont été respectées ; car la discipline difficile à observer , même dans les troupes européennes , l’a été avec le dernier scrupule à l’égard des possessions françaises. Ils n’y ont fait aucune espèce dédommagé. Le pavillon François étoit la sauve garde des étrangers qui venaient s’y réfugier. En fia nous ne nous sommes ressentis du voisinage de l’armée qui pouvoit la dévastions partout autour de nous , que par l’activité momentanée quelle elle a donné au commerce des denrées. L attachement que ce prince n'a cessé de témoigner pour h» nation Françoise , les preuves que sa conduite vient de nous en donner, lui acquièrent des droits à notre reconnaissance ; •î nous croirions y manquer , si nous ne vous faisions pas...