Extrait du journal

Lettre de .1/. Blanchelands ; au Cap le 5 juillet 1791. Un vaisseau a apporté ici des lettres datées du i5 juin, qui annoncent le décret rendu par l’assemblée nationale aux séances des 1 ô et îâ mai dernier, qui a admis les gens rie couleur , nés de perle et de meure libres , aux assemblées primaires et coloniales. Je voudrais qu’il me lût permis de vous laisser ignorer la sensation qu’il a fuite , et la rapidité avec laquelle pila commence à se répandre dans toutes les parties de la colonie. Indépendamment de l'abus du préjugé, les colons les plus sages et les plus froids pensent que la soumission aux poix dépend absolument de ce qu’il existe entre les noirs et les blancs une classe intermédiaire distinguée autant par l’état civil que par la couleur. Ensuite ce décret a paru une violation formelle de la promesse consignée dans le préambule du décret du 12 octobre. Ainsi, messieurs , trois motifs puissants se réunissent pour exciter la fermentation , l’amour propre offensé. O11 croit le salut de la colonie compromis ; on réclame un engagement que l’on croit viole ; le souvenir des importuns services que la partie du Nord a 1 end us à la nation, 1 aveu authentique que 1 assemblée nationale en a fait , les éloges et les ramer mens qui ont accompagnés cet aveu, tout favorise et excite le mécontentement. N'exigez pas , monsieur , que je vous fasse les détails des proposions, toutes plus viol en us les unes que 1rs autres, qui s’agitent dans lee conversations»...