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Journal des villes et des campagnes, 2 novembre 1873

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Journal des villes et des campagnes
2 novembre 1873


Extrait du journal

à l’entreprendre quand on le voudra, dès demain, dès ce soir, dès ce moment. C’est pourquoi je veux rester tout entier ce que je suis. Amoindri aujoui d’hui, je serais impuissant demain. Il ne s’agit do rien moins que de re constituer sur ses bases naturelles une société profondément troublée, d’assurer avec énergie le règne de la loi, de faire renaître la prospérité au dedans, de con tracter au dehors des alliances durables, et surtout de ne pas craindre d’employer la force au service de l’ordre et de la jus tice. On parle de conditions; m’en a-t-il posé ce jeune prince, dont j’ai ressenti avec tant de bonheur la loyale étreinte, et qui, n’écoutant que son patriotisme, venait spontanément à moi, m’apportant au nom de tous les siens des assurances de paix, de dévouement et de réconcilia tion ? Ou veut des garanties ; en a-t-on de mandé à ce Bayard des temps modernes, dans cette nuit mémorable du 24 mai, où l’on imposait à sa modestie la glorieuse mission de calmer son pays par une de ces paroles d’honnête homme et de sol dat, qui rassurent les bons et font trem bler les méchants ! Je n’ai pas, c’est vrai, porte comme lui l’épée de la France sur vingt champs de bataille, mais j’ai conservé intact, pen dant quarante-trois ans, le dépôt sacré de nos traditions et de nos libertés. J’ai doue le droit de compter sur la même confiance et je dois inspirer la même sécurité. Ma personne n’est rien; mon principe est tout. La France verra la fin de ses épreuves quand elle voudra le comprendre. Je suis le pilote nécessaire, le seul capa ble de conduire le navire an port, parce que j’ai mission et autorité pour cola. Vous pouvez beaucoup, monsieur, pour dissiper les malentendus et arrêter les dé faillances à l’heure de la lutte. Vos conso lantes paroles, en quittant Salzbourg, sont sans cesse présentes à ma pensée : la France ne peut pas périr, car le Christ aime encore ses Francs, et lorsque Dieu a résolu de sauver un peuple, il veille à ce que le sceptre de la Justice ne soit remis qu’en des mains assez fermes pour le porter. HENRI....

À propos

Fondé en 1815, le Journal des villes et des campagnes était une feuille légitimiste et ultramondaine cherchant à satisfaire à la fois une audience urbaine et rurale. Le Journal paraît jusqu’en 1895.

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