Extrait du journal

('.'est en voulant arrêter l’effusion du sang, c’est ; en portant des paroles de paix aux insurgés qui uennent d’ensanglanter Paris, que Négrier est tombé percé de trois balles mortelles. Négrier, dont nous allons retracer rapidement la vie militaire, est né au Mans, le 27 avril 1788. Sa famille le destinait à la diplomatie. Mais l’a mour do la gloire qui l’enflamma comme tant d'autres, le récit des premières grandes batailles de l’empire, le jetèrent, malgré les résistances de Ses parents, dans la carrière des armes. 1! avait dix-sept ans quand il courut, échappé du collège, prendre le sac et le fusil dans le 2* régiment d’in fanterie légère. Sa dernière étape l'achemina vers les murs de Dantzig ; ce fut au siège de Hameln, en 1806, qu’il débuta. 11 s’y distingua, ainsi qu’au siège de Dant zig; fait successivement de simple soldat qu’il était parti, caporal, fourrier et sergent. In an plus tard, sa bravoure, déjà constatée dans son régiment, le faisait remarquer à la bataille de Friedland, et lui méritait la croix do la légiond’honneur, qu’il reçut des mains do l’empereur sur le champ de bataille. Il était alors sergent et n’avait que dix-huit ans. Sous-lieutenant le 5 juillet 1808, lieutenant le 13 novembre de la mémo année, capitaine le 31 juillet 1811, il avait conquis chacun de ses grades sur le champ de bataille, dans les journées...