Extrait du journal

de mettre de côté les alliés avec les quels, non sans répugnance, on s’est passagèrement uni. A l’heure où l’on célèbre leur victoire, que les ministres ne se le dissimulent pas, beaucoup prévoient et préparent leur retraite. Ils ont pu être 'es hommes d’une be sogne, les hommes de la besogne des mesures d’exception, de la besogne électorale, comme d’autres, avant eux, font été de missions également suspectes; comme M. Ferry, l’homme des laïcisations et des expulsions, comme M. Thibaudin, comme M. Boulanger, les deux exécuteurs des hautes œuvres contre les princes. Exaltés comme eux, comme eux les ministres actuels tomberont, et il ne restera de leur passage au pouvoir qu’un malsain et odieux souvenir. Déjà, quoiqu'on dise le Siècle, ils en ont le pressentiment. A voiries basses vengeances qu’ils exercent en toute hâte, ces suspensions de traitement précipitées contre de pauvres desser vants, ces persécutions fiévreuses, ces procès-verbaux, qui dormaient depuis cinq mois, réveillés tout à coup, com me dans le département de l’Ain, con tre des adversaires de la candidature officielle, on reconnaît l’impatience de gens qui ne se sentent plus de longs jours de pouvoir. Ce ne sont pas seulement des victimes qu'ils font, en commettant ces iniquités; c’est le suffrage universel qu’ils outragent, c’est de lui qu’ils se vengent, en con tinuant jusqu’à leur dernier soupir ces violences que le suffrage universel vient de répudier....