Extrait du journal

BEVUE DE L'ÉTRANGER. Les dernières dépêches de Naples continuent d’annoncer que l’insurrection est étouffée et que le baron Bentivenga, chef des insurgés, a été fait pri sonnier. Une dépêche de Messine porte que tout est tranquille, malgré des débarquements clandestins de fusils sur les côtes de Sicile. Nous n’avons pas besoin de rechercher quels sont les auteurs de ces débarquements. Une correspondance de Naples, du 1er décembre, annonce que, dans un conseil tenu le 27 du mois dernier, le roi a accordé 40 grâces environ à des condamnés politiques, qui ont été immédiatement mis en liberté. Voici, dit un correspondant, comment les choses se sont passées ; Le signor Pionati, directeur de grâce et justice, a informé Sa Majesté qu’un certain nombre de demandes de grâces lui avaient été adressées, en ajoutant que dans ce nombre dix avaient été formées par des individus condamnés pour des crimes ordinaires. Le roi a ordonné que ces dix demandes fussent écartées, et sur toutes les autres, que leurs auteurs fussent mis en liberté. Pio nati conseilla une simple commutation de peine; le roi répondit aussitôt : « Grâce entière. » Le même correspondant dit qu’on parlait à Na ples d’une amnistie pour le 8 décembre, fête de l’Immaculée-Conception, ou pour le 12 janvier, jour anniversaire de la naissance de l’empereur. Nous avons vu plus haut comment les bonnes dispositions du monarque ont été récompensées....