Extrait du journal

à la rédaction de mémoires particuliers ; le reste est demeuré obscurément enfoui dans les bibliothèques privées, et il est à croire aujourd’hui, après qua rante ans écoulés, que jamais ils ne seront mis au grand jour de la publicité. Les uns comme les au tres sont donc désormais inutiles à ceux qui les re tiennent. Après avoir été recueillis d’abord avec un pieux empressement, après avoir été interrogés avec an légitime orgueil par les premières générations, ils sont condamnés à tomber peu à peu dans l’oubli ot à disparaître tôt ou tard. Remis au dépôt de la guerre, ils y seraient au contraire défendus contre toute cause de destruction ; ils resteraient accessibles à toute époque aux recher ches historiques; ils pourraient être multipliés par des copies. Dans l’avenir, les arrière-neveux d’un homme célèbre pourraient y vérifier sur pièces les origines de leur noblesse. Quiconque attache du prix aux enseignements de l’histoire, à l’illustration de nos grandes familles, à la gloire de la France, doit désirer vivement que l’appel que nous faisons ici soit entendu. [Moniteur.)...