Extrait du journal
Nous recevons communication de la lettre suivante, que S. Em. le cardinal Lavigcric vient d’adresser à S. Gr. Mgr l’archevêque de Cologne, président du Comité anticsclavagistc allemand : Monseigneur, Je reçois au pied des Pyrénées, où je prends, en ce moment, des soins que ré clame ma santé après une récente et grave atteinte, les échos de comptes rendus di vers, publiés par les journaux sur l’assem blée générale des catholiques allemands de Bochum. J’y rencontre, sur l'Œuvre antiesclava giste, des erreurs si complètes que je ne crois pas pouvoir me dispenser de protes ter contre elles et de les signaler, en quel ques mots, à Votre Grandeur. 1.Il est dit, d’abord, dans les articles ou discours auxquels je lais allusion, que le motif de la prorogation du Congrès de Lu cerne, était un sentiment d’opposition ou môme de haine contre la nation alle mande. Jamais semblable sentiment n’a pu, vous le savez, Monseigneur, entrer dans mon esprit. J’ai cru devoir différer le Congrès de Lu cerne à cause des circonstances politiques qui ne permettaient pas au comité français, de s’y faire représenter suffisamment. C’était non pas une pensée d opposition ou de haine, mais une pensée rie convenance et de jus tice à laquelle j’étais convaincu que tous nos comités antiesclavagistes voudraient, dans une pensée fraternelle, comme je l’ai écrit publiquement, s’associer. Aucun d’eux, du reste, ne m’avait, jus qu’ici, adressé un seul mot d’observation sur ce point. Quant à mes sentiments pour l’Allemagne catholique, Monseigneur, vous les connais sez depuis l’origine. J’aime sans doute mon pays plus que tout autre, mais, vous savez que je ne suis pas mêlé aux divisions, ni aux passions politiques; vous savez ce que j’ai écrit sur cette Allemagne catholique, et la justice que je lui ai publiquement rendue dans la personne de ses explorateurs afri cains. 11 m’est donc bien difficile de m’expliquer en ce moment la levée de boucliers de quelques orateurs de Bochum, contre mon attitude prétendue. Rien n’est plus faux que ces asser tions. Je suis évôque catholique, j’ai parlé et a^i comme tel, et mon premier devoir c'était d observer envers tous, comme je l’ai fait, les règ es de la justice et de la charité. Si des paroles offensantes ont été publiées sous mon nom, je les renie complètement, et je n’accepte que celles qui portent ma pro...
À propos
Fondé en 1815, le Journal des villes et des campagnes était une feuille légitimiste et ultramondaine cherchant à satisfaire à la fois une audience urbaine et rurale. Le Journal paraît jusqu’en 1895.
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