Extrait du journal

1HAKCI. Paris, 12 janvier. Une feuille, spécialement dévouée à la pâle et impuissante bannière de M. Odilon Barrot, fait un effort d’opposition à demi-sérieuse. C’est par analogie qu’elle tente d’épouvanter le cabinet actuel. « Le gouvernement de la res tauration , dit ce journal, était un gouverne,ment impopulaire et dominé par l’étranger; c’était là son crime, et ce fut là son malheur ! » Il se peut que les libéraux éprouvent encore le besoin de justifier, par des contre vérités, leur révolution du 1850. Mais comment ne voient-ils pas que c’est là un thème usé, et que l’analogie dont ils s’arment contre le ministèreGuizot repose sur un audacieux mensonge. Non, quoi que disent les champions de juillet, et malgré leur victoire, non, le gouvernement de la restauration n’était pas ce que ses vain queurs disent avec si peu de générosité Ha biles et constans à poursuivre le dénouement de leur comédie , ils ont altéré les sympathies que la restauration avait conquises au sein des masses ; leurs coupables efforts lui ont fait, en propageant leurs haineuses préventions, une impopularité factice dont sa confiance et [sa bonté n’ont pas voulu prévenir les résultats. Mais comme on l’a vengée depuis, même par mi ses adversaires ! par quel louable élan plusieurs ont reconnu leur injustice à son...