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Journal des villes et des campagnes, 17 juin 1848

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Journal des villes et des campagnes
17 juin 1848


Extrait du journal

peine suffire à elle-même. Que fit-elle alors pour ne point abandonner son malheureux protégé, ù qui elle cachait avec le plus grand soin sa gène et ses sacrifices? Elle alla trouver un coiffeur de la rue du Bac, et lui nions trant la belle et longue chevelure blonde qui pai rait son joli front : Voulez-vous me l’acheter, monsieur, lui dit-elle? — Ce serait, ma foi, bien dommage pour vous, | mademoiselle, répondit le coiffeur, vos cheveux sont trop beaux pour les sacrifier. — Non, répliqua Marie Béquet, et cachant dans une noble fierté le pénible motif qui la faisait agir, elle ajouta en rougissant : « Depuis quelque temps j’ai de si violents maux de tète, que mon médecin m’a ordonné de faire couper ma che velure. » Dupe de ce généreux mensonge, le coiffeur ne fit plus aucune observation. — Combien voulez-vous me la vendre, dit-il? — Combien vaut-elle pour vous? — En temps ordinaire elle vaudrait bien 30 fr., mais aujourd’hui, que lo commerce est en souf france et que l’argent est rare, je ne pourrais vous en donner que 15 fr. Le marché fut aussitôt conclu, et la magnifique couronne de cheveux blonds de la jeune fille tomba sous les ciseaux du coiffeur. Cette sainte et pieuse ressource fut rapidement épuisée. Marie Béquet...

À propos

Fondé en 1815, le Journal des villes et des campagnes était une feuille légitimiste et ultramondaine cherchant à satisfaire à la fois une audience urbaine et rurale. Le Journal paraît jusqu’en 1895.

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