Extrait du journal

Littérature poil»ligue. La littérature du roman-feuilleton est morte, et ce n’est pas grand dommage en vérité! Si la ré publique de février nous a valu quoique chose do louable sans! restriction, quelque chose de ben, de moral, de juste, c’est le bannissement de cette littérature de ruelle et de préaux. Puisse la raison publique faire en sorte que ce bannisse ment-là soit à perpétuité. La dynastie de M. Alexandre Dumas pourra seule s’en fâcher. Aujourd’hui, le feuilleton s’est élevé de la fange des boudoirs de mauvais lieux aux hautes sphères de la philosophie religieuse et politique; le f. uilleton médite sur le passé comme un enseignement de l'avenir. Il étudie, il sonde les grandes et dif ficiles questions qui bouillonneiuaiijourd’hui dans tous les cœurs passionnés, dans toutes les têtes pensantes, et qui, bien ou mal résolues, feront la félicité ou le malheur des peuples. A ces titres, nous pouvons saluer en la per sonne d’un ancien magistrat du parquet, \l. Servan de Suznv, et dans la brochure qu’il vient de publier, cvtte restauration du feuilleton et de l’esprit français. Sous le titre de Souvenirs, réflexions cl vœux d'un...