Extrait du journal

BULLETIN POLITIQUE. On lit dans le Moniteur universel du soir : « Il y a lieu de constater actuellement dans l’attitude générale des puissances de l’Europe un ensemble de dispositions conciliantes et de symptômes pacifiques. Ainsi que lord Stanley Va dit avec raison à Bristol, les réformes militaires dont s’occupent les divers Etats doivent être interprétées comme des précautions et non comme des menaces. Le parti révolutionnaire italien paraît découragé, et la discussion du budget n’est troublée à Florence par aucune récrimination politique. Les cabinets de Vienne et de Berlin entretiennent en ce moment des rapports empreints de courtoisie. Les officiers envoyés par le roi Guillaume pour assister aux funérailles de l’empereur Maximilien ont reçu le meilleur accueil de l’empereur François-Joseph. La presse, en Prusse comme en Autriche, tient un langage modéré. Plus les gouvernements et les peuples réfléchissent, plus ils apprennent à se prémunir contre les convoitises exagérées, et*en donnant par leur sagesse des gages à la sécurité générale, ils reconnaissent que, dans l’état actuel de la civilisation européenne, la paix se trouve être à la fois pour eux un intérêt et un devoir.»...