Extrait du journal

à propos d’un article dans lequel le roi futur, qu’on nommait en toutes lettres, M.le comte de Paris, devait être le continuateur ùon pas de la monarchie de 1830, non pas même de la monarchie de 1815, mais de l’empire. Ce qui fait la gravité de cette thèse, ç’est qu’elle n’est pas un accident : nous la retrouvons, aujourd’hui, dans le même journal, agrémentée de longs commentaires ; on y revient avec complaisance, on la développe avec amour et, peu à peu, elle suit son chemin dans le monde royaliste, Quoi de plus triste que de voir un parti qui, il y a vingt ans, faisait une si brillante et si noble campagne contre l’empire, déclarer maintenant qu’il s’est trompé, et que le régime politique qu’il a tant attaque est V’déaî auquel il faut revenir ? Les beaux jours de l’Union libérale sont loin de nous, nous en sommes maintenant à l’Union dictatoriale. Les constitutions les plus autoritaires qu’ait eues la France sont les modèles qu’on se propose d’imiter, et cela Eourle le motif le plus imprévu et le plus...