Extrait du journal

Suisse. — Nous lisons ce qui suit dans une lettre écrite de Lucerne, en date du 25 février : « Les rapports de la Suisse avec l’Aulr cite viennent, grâce au radicalisme , de se compliquer d’une manière assez alarmante. Le gouverneur-général de Milan s’est rendu , il y a huit jours , à Lugano (Tessin ) pour porter plainte en personne au gouvernement Tessinois des intrigues que les réfugies italiens , notamment les itères Giacomo et Giust-peciani, naturalisés Tessinois, continuent à ourdir contre la tombai lie. Le gouvernement a fait au haut fonctionnaire autrichien un accueil froid et embarrassé, et a protesté qu’il ignorait entièrement les griefs formant le sujet de sa plainte. Le gouverneur a répliqué en articulant des faits de diverses dates propres à motiver ses rét amatirons. II a cité entr’aunés des conciliabules séditieux tenu* dans la maison d’un carbonata fanatique, et auxquels auraient assisté deux conseillers d’état Tessinois, le secrétaire d’état Zucbtni et nombre d’avocats radicaux. Il a prouvé que ces réunions, ayant pour prétexte l'établissement d’un chemin de fer, avaient pour objet réel des intrigues révolutionnaires dirigées contre l’Italie. Enliii il a signalé un envoi de 1,600 fusils , sortis de la manufacture impériale de Brescia, et achetés en apparence pont le compte du gouvernement Tessinois, lesquels au lieu d’être déposés dans l’arsenal du canton, l’ont été clandestinement dans la maison d’un particulier dévoué à la cause du carbonarisme. Le conseil d’état du Tessin , affectant la surprise , a promis de vérifier les faits par une enquête. En attendant, de rigoureuses mesures sont prises aux frontières combat do-vénitiennes et piémontaises. Elles pourraient ère re le préludé d’un véritable blocus et plus lard d’actes d hostilités plus sérieuses; car les démarches peu conciliantes que le diiecloiie de Zurich sciait ait porté à faire pour terminer ces différends, seraient plutôt de nature à envenimer la querelle....