Extrait du journal

Avant que la loi contre la presse ne soit votée, c’est-à-dire avant qu’on ne nous ferme la bouche, disons un peu ce que l'on pense du provisoire. Du reste, même avec le haillon trouvé pour étouffer la liberté, le gouvernement serait bien embarrassé pour empêcher la vérité de se manifester ; la tribune législative est encore libre, et il ne nous sera pas interdit, sans doute, de reproduire ce qu'il s’y dira ; mais ce qui parle encore plus haut que la voix des orateurs, ce qui en dit plus que la plume de l'écrivain, c’est l'état moral du pays, c’est la stagnation des affaires....