Extrait du journal

Bourges, 13 septembre 1887. Voici que des bruits défavorables à la continuation de l’existence homogène du ministère Rouvier sont mis en circulation. Ainsi que nous le disions hier, les Tablettes des Deux-Charcntes annoncent comme probable la retraite de M. Barbey, soit pour motifs de santé, soit à cause des embarras que lui suscite l’administration coloniale. Il est certain que, de ce côté, tout ne marche pas à souhait ; n’y eût-il que les démêlés de M. de Lanessan et de M. Bihourd, que ce serait déjà une cause suffisante de soucis. Les modifications ne s’arrêteraient pas là, s’il faut en croire les indiscrets, et, comme nous le faisions entrevoir il y a quelques jours, on pourrait bien avoir recours à M. de Freycinet pour consolider le ministère quelque peu ébranlé par les radicaux. Mais ce dernier, tout en aimant beaucoup le pouvoir, n’est pas fâché de laisser à M. Rouvier le soin de sortir de la situation financière qu’il s’est créée....