Extrait du journal

En reprenant, il y a quelques jours, possession de la présidence de l’Union des gauches, M. Steeg a prononcé un discours dans lequel il a dressé en ces termes le bilan de la législature qui s’achève : « Une Chambre sans majorité, des gouvernements sans stabilité, une administration sans boussole, un travail législatif sans méthode. » Le tableau n’est pas séduisant ; on ne peut pas dire cependant qu’il soit exagéré. D’autres l’avaient tracé à peu près de même façon avant M. Steeg. Mais jusqu’ici l’Union des gauches avait crié à la calomnie, et son représentant le plus autorisé, le président de la Chambre, M. Méline, en remerciant, en janvier dernier, la Chambre de l’avoir réélu, s’était précisément évertué à prouver que tous ces reproches étaient fort grossis et pour la plupart tout à fait immérités....