Extrait du journal

UNE AUDIENCE DF. COUR D’AMOUR. Pendant les dis derniers jours d’avril de l’an... toutes *es roules qui conduisaient à Dignes, petite et modeste ville de Piovcn-'c , située près d mût, dans un vallon, et entourée d’une chaîne de rochers, étaient couvertes de gens de tontes les classes el de tous les âge», qui se rendaient à a la cour <1 amour dont l'ouverture devait, selon que les hérauts l’avaient annoncé de la part des dames, avoit lieu le premier mai. On rencontrait riches comtes accompagnés d'écuyers munis de leurs peinions, suivis de pages, de varlets, d’estafiers. couverts d u-.e opulente livrée et montés ainsi que luis madrés, sur des chevaux aussi souples et aussi I persique le daim des forêt». Sur l’autre côté de la route el sur la gauche, des chevaliers portaient en croupe les dames de leurs pensées à la suite de ceux ci venaient ces beaux paladins d’amour qui , éloignés de leurs maîtresses, en portaient la jarretière en écharpe elle portrait sur le cœur. Après eux, marchaient, couverts de» vêkmieiil.» somptueux qu’il» avaient reçus en présent, les troubadours les plus renommés par leur courage et leurs talents poétiques. Ils élaie-l suivis de ménétriers qui portaient des instruments de musique, de jongleurs qui conduisaient des animaux sauvages, apprivoisés el < messe s pour faire des tours. Des moines bien r epus, à l’œil hardi au geste familier, disaient en passant aux bachelelles, des paroles qui o étaient pas tirées de leur fr- vicaire et qui tes faisaient...