Extrait du journal

PAIH, 3 FEVRIER. Les doctrinaires et leurs associés ne se sont maintenus si longtemps au pouvoir qu’j l’lido d’un mensonge grossier; ils ont dit, ils ont répété partout que la moindre déviation à leur système serait un retour au désordre et un acheminement vers la république. Ce qui importe à l’appontions constitutionnelle, c’e.'t de détruire radicalement cette allégation absurde, qui transforme un gouvernement progressif de sa nature, en un véritable impasse politique. Oui, la France est fatiguée d’agitations, elle a soif de paix et de calme, mais de ce calme à l’aidé duquel on avance rationnellement dans toutes les voies du progrès moral et matériel. Le ministère aura beau désormais se faire trembleur intéressé devant la république, il n’en imposera plus à personne. Lu effet, qu’est-ce qui a prêté jusqu ici de la force au parti du renversement, si ce n’est p éciment le système ministériel, et i’absence de toute vérité dans le gouvernement représentatif, et de toute dignité vis-à-vis de l’étranger ? Si l’opposition redoute moins que le mimsiè.ie l’eu— ara bisse ment des oublions extrêmes, elle a pour cela d excellentes raisons. Q le demain il soit prouvé par le fait que la monarchie constitutionnelle n’est point une chimère, mais bien un gouvernement réalisable, demain l’opinion républicaine 11’aura plus de motifs, plus de prétexte pour subsister. Avec un ministère franchement libéral qui comprendrait son époque, qui élargirait convenablement les bases de l’électorat et de l’éligibilité politique, qui r.-stciait pur de toute mduence immorale à l’égard îles députés fonction» lires , qui saurait ré aster aux désordres de la rue, faire bonne justice à tons les parti ;, mais justice impartiale, humaine et dégagée de toute colère, les partis extrêmes donneraient bientôt leu*’ démission, et s’absorberaient d’eux-mêmes dans l'immense majorité de la nation rassurée cl satisfaite. tandis qu’une amnistie large et complète serait le premier acte...