Extrait du journal

Le compte—rendu des opérations de la banque de France, pour l’année ill., est satisfaisant, en comparant les résultats avec ceux des dernières années. J,es actionnaires ont reçu un dividende 'plus élevé, et le commerce a demandé à l’escompte une somme plus considérable. Souvent l’importance «les sommes escomptées parla banque n’est qu’un indice fâcheux de la détresse du commerce, et de l'affaiblissement du crédit privé, après une activité forcée ; ainsi, vu 181 o, les escomptes se sont élevés à près de n5o millions, en 1818 à 727 millions, en i8:>/> et 182G à plus de Gtio millions, et chacune de c«_s années a été suivie de crises commerciales dont gu garde encore le souvenir. LU chiffre tirs bas s’il n indique pas une ci i->e prochaine est un symptôme d’inaction, comme en i83 >., où les effets escomptes ne s’élevaient qu'à i5o millions. Alais entre ces deux extrêmes il existe des résultats qui attestent une situation favorable, et nous sommes heureux de le dire, l’année i83 j nous a fourni ces résultats. Ses escomptes sont doubles de ceux de l’année t83>, ce qui prouve une plus viande activité ; leur importance 11’est point la marque d’une diminution du crédit privé, car le commerce a déposé à la banque, seulement pour les faite recevoir aux échéances, pour plus de qo8 millions d’effets au coin} tant, et depuis la création de la banque ils n étaient jamais parvenus a un clntlie aussi élevé. Ainsi la masse du papier circulant par la confiance réciproque des cotninerçaus a été ci ornant, le crédit privé s'est donc amélioré. Tout cela ne prouve pas cependant que la situation du nom-...