Extrait du journal

EFFETS DES CUISES MINISTERIELLES. Voici la dixième lois, depuis l'avénement du système du 11 octobre, que la France se trouve sans gouvernement , a moins qu’on n’appelle du nom de gouvernement une bureaucratie qui reste livrée à elle-même durant nus trop longs et trop fréquent interrègnes ministériels, (.'-(‘pendant, s’il est au monde un pays qui demande à être gouverné d’une manière ferme, incessante, attentive, à coup sur c’est la France. Celte nécessité d’un gouvernement intelligent et fort ne résulte pas seulement de ce que nous sommes un pays de centralisation , mais encore de ce que nous sommes un pays de démocratie où il n’y a point de hiérarchie sociale fixe, où d n’existe et ne peut exister de corporations. Dans un létal ainsi constitué, l’action du gouvernement ne peut être suspendue sans les inconvenions les plus graves. Aussi, dès qu’un cabinet tombe en dissolution, voyez ce qui arrive partout, excepté dans les tribunaux qui agissent dans leur sphère spéciale, en vertu d’une délégation souveraine : les préfets ne reçoivent plus d'instructions ; s’ils prennent d’eux-mêmes quelques résolutions importantes qui contrarient les maires et les sous préfets, elles sont éludées ou ajournées ; car, qui sait ce que le nouveau cabinet pensera sur la question ? Toutes les affaires administratives s’arrêtent ou s’alanguissent, la confiance si- retire des esprits, et, par le contrecoup de la politique, Ic-s affaires commerciales éprouvent un dommage presque toujours irréparable. Ce n’est pas tout encore. La politique extérieure d’un...