Extrait du journal

Hier 3o mais i8a3, j'allais sortir de la ville, lorsque je vois sortir du poste de la porte de Lantb-rneau une garde amenant avec elle et les maltraitant, deux hommes que je ue connais point. Cette garde desceutlait la rue de Siam et se trouvait déjà un peu plus bas que la cour des diligen ces , lorsqu’une femme se présente à elle et réclame son mari. On la pousse avec une telle rudesse , que du milieu de la rue elle vient tomber devant un bureau de tabac. Jusqu’a lors j’étais resté devant le corps de garde ; mais indigné d’une pareille conduite delà part d’hommes chargés d’assurer no tre tranquillité , je me décidai à m’approcher d’eux pour les engager à agir avec plus de modération. J’étais à trente ou quarante pas environ du lieu de la scène , lorsque la femme qui avait été renversée, va pour se jeter sur un des Suisses qui portait des galons Au même instant ce Suisse tire son sabre pour l’en frapper, mais on parvient à la soustraire à ce danger. Il perce alors la foule, et vient sur moi en bran dissant son arme. Je me retourne pour l’éviter, et je vois sur moi un autre Suisse qui me porte un coup de sabre que j’ai le bonheur de parer avec mon parapluie que je fermais pour n’en être pas embarrassé et aussi pour me défendre en cas de besoin. Le coup que m’a porté cet étranger , a été si violent , que mon parapluie m’est tombé des mains tout brisé. Je veux me retirer, mais un troisième Suisse sans armes, ayant derrière lui beaucoup de ses compatriotes , me barre le passage. Sur le point d’être atteint et voyant que de quelque côté je me tournasse, je tombais toujours au milieu des Suisses, je prends le paru ,...