Extrait du journal

Chambre des communes. Séance du i4-—M. Canning: En demandant que la chambre reçoive les documents que, par ordre de S. M., je lui présente, je saisis l’occasion pour remplir la promesse que j’ai faite de donner un aperçu de la conduite que le gouvernement «tenue, et des principes qu’il a suivis dans les affaires importantes auxquelles ces dock mens ont rapport. Je sens qu’en donnant ces éclaircissements, je remplis le devoir le plus important qui puisse être imposé au serviteur d’un grand monarque et au ministre d’une na tion libre. J’ai à revire compte aux représentons du peuple comment les intérêts et l’honneur du royaume ont été dé fendus dans une crise sans exemple ; et, ce qui rend ma tâche plus difficile , c’est que les suites de cette crise ne sauraient encore être prévues, el qu’une de ces conséquences pourrait être de la nature la plus alarmante. Ainsi, la conduite du gouvernement britannique sera jugée , non d’après un seul point de vue, mais dans tontes les hypothèses possibles sur les résultats de la crise. Nous avons au moins la consola timon d’avoir agi dans un seul el unique but, celui de la con observation de la paix, et nous avons été guidés par des prin cipes uniformes et constant, par les principes que mon ho norable ami, le savant jurisconsulte du côté opposé (M. Broug han) . développés dans une séance précédente , et auxquels j’ai déclaré adhérer : ces principes sont le respect pour la foi des traités , le respect pour l'indépendance des nations , le respect pour l’équilibre établi entre les puissances, et enfin quoique assurément non pas au dernier rang , le respect pour l’honneur et les intérêts de l’Angleterre....