Extrait du journal

CONDITIONS D’EXISTENCE DU NOUVEAU MINISTERE. Le jour approche où le mariage du prince royal doit être célébré- déjà les deux chambres sont allées en corps lui porter leurs félicitations, et elles ont prouvé, par le sincère et pur entraincmentdc cette démarche spontanée, combien elles sont prêtes à partager, avec toute la royale famille, la joie de cet heureux événement qui promet de consolider la monarchie populaire de ÎSIO Mais il faut que l’importance de ce fait politique soit appréciée ailleurs que dans les chambres, il faut que le bonheur auquel on se prépare dans les rangs les plus élevés, descende dans les régions inférieures de la société pour visiter et consoler toutes les infortunes. H y a de ces infortunes que la politique seule a faites, et que la politique doit guérir par une 'dè et salutaire mesure ; on ne trouvera jamais de meilleure' occasion «pie cette alliance qui, en assurant l’avenir, va mortifier même la situation présenté de la dynastie de juillet. G est à ce prix c’est après un acte général de clémence et d’oubli, que le peuple entier pourra participer, du fond du cœur, à la félicité de ceux qui le gouvernent aujourd’hui, ou qui sont appelés à le gouverner demain peut-être. Sans l’amnistie, tranchons le mol, et sans la plus large amnistie que puissent accepter dans l’état actuel des choses , les caractères altiers qu’elle ira trouver dans leurs prisons ou leur exil, le peuple ne comprendra rien aux fêtes qu’il verra de loin, ni aux épithalames des poètes de cour : c’est du sein du peuple que sont sortis la plupart «le ceux qui soutirent maintenant, captifs ou exilés et qui expient cruellement depuis plusieurs années l'aveuglement d’un jour; il est nécessaire de les lui rendre si l’on veut que tous les présages de la royale union soient prospères cl qu’aucune bénédiction ne lui inapte. i\e voit-on pas encore «pie c’est toujours du sein du peu-...