Extrait du journal

PRUSSE. Berlin, 18 avril. — Quoique toutes les lettres qui nous arrivent de Pologne soient rédigées avec une grande prudence en ce qui concerne ne la politique , on y démêle facilement les setitiruens qui régent dans U capitale et les provinces du ci devant royaume. L’.ircableineuty est général , et s'il y a de la résignation, c’est celle du désespoir. Ou se flatte encore que l’état actuel ne peut pas durer longtemps ; il est impossible d’ailleurs qu’il empire, et l’on se dit en secret, que l’autocrate n’est pas aussi siL* d*« son peuple qu'on voudrait bien le faire nuire 5 qu’il lègue parmi les hautes cesses en Russie , aussi bien que dans les inférieures, un grand mécontentement de l’létal actuel dt s choses. Telles sont au moins les idées des Polonais subjugués. Il est certain , qu'avec les fourbez ies et l’inouïe « irruption des fonctionnaires russes , depuis les plus élevés en dignité jusqu'aux derniers subalternes , il doit y avoir du mécontentement dans le grand empire , et qu’on ne peut guère prévoir qu’un pareil état se perpétue encore bien longtemps. On peut juger par le fait suivant à que! taux les propriétés sont tombées eu Pologne. Un propriétaire d’un domaine seigneurial dans la Prusse occidentale, qui en avait fait l’acquisition il y a un an pour la somme de 36,000 thalers , vient de recevoir l’offre de domaines d’une valeur double en échange , mai- situés en Pologne , off e qu’il a refusée par cette courte réponse : r Mieux vaut mourir sous le chaume en Prusse , que vivre actuellement en un palais dans la Pologne. » Des transports (l’exilés sont encore continuellement expédiés pour la...